Opération au LASIK Total Laser
Une faible myopie et un astigmatisme m’obligeaient à porter des lunettes et je ne supportais plus les lentilles depuis environ 1 an… J’ai donc décidé de me faire opérer.
J’ai fait quelques recherches sur Internet, et j’ai vite découvert qu’il y a plusieurs méthodes d’opération de l’œil au laser.
Cette opération n’étant pas remboursée par la sécurité sociale (c’est une opération de confort), et le coût étant sensiblement le même suivant les cliniques (environ 2400 € tout compris pour les deux yeux…en 2006), j’ai décidé d’aller me faire opérer à la clinique de la vision à Paris, qui dispose des équipements les plus récents et propose au minimum l’opération lasik 100% lazer (ou lasik femtoseconde).
Pour plus d’info sur cette technique, c’est par ici.
Cette opération se déroule en 3 étapes :
1ère : visite pré-opératoire/d’information, qui permet de vérifier que vous êtes opérable et qui re-mesure/calcule votre correction, et vous présente les risques de l’opération.
2ème : l’opération en elle-même quand vous êtes décidé (il y a un délai de quelques semaines entre la visite pré-opératoire et l’opération).
3ème : une visite de contrôle le jour suivant l’opération.
Venant de province, et étant décidé à me faire opérer, j’ai négocié l’étape 1 et 2 le jeudi soir, puis la visite de contrôle le vendredi .
Voici le déroulement détaillé :
17h30 : Arrivée à la clinique. Je commence par remplir mon dossier. Dix minutes après, le chirurgien arrive. Il contrôle et mesure précisément les corrections à apporter…. Génial je suis opérable ! Il me présente les risques, et vérifie que je décide de mon plein gré cette opération, s’assure que j'ai bien réfléchis…
Cette visite a duré environ 45 minutes.
On passe à l’opération en elle-même (environ 20 minutes) : Je mets des sur-chaussures, une blouse et un « bonnet », puis je rentre dans la salle et m’allonge sur une première table. Quelques petites gouttes d’anesthésiant dans les yeux et c’est parti pour la première partie de l’opération : Je pense qu’il s’agit de la découpe d’un « capot » sur l’œil au laser (à valider). Je dois fixer un point rouge, pendant que l’on m’installe un écarteur sur l’œil (une pince métallique qui empêche de refermer l’œil). J’ai l’impression qu’on m’appuie sur l’œil et qu’on installe plein d’autre truc par-dessus l’œil (il me semble). Et puis je ne vois plus rien pendant un moment.
Cette étape ne fait pas mal, elle est très courte (j’estime à moins de 2 minutes par œil) mais elle est assez stressante. Je la considère comme la partie la plus désagréable de l’opération.
Ensuite, je me relève et me dirige vers une autre machine. Là je vois complètement flou (plus qu’avant), mais je pourrais quand même m’installer tout seul (on est quand même accompagné par une infirmière pendant tout). C’est sur cette machine que l’on va corriger mes yeux. Encore quelques goutes, on installe alors un champ opératoire (une serviette avec un trou de la taille d’un œil), et on désinfecte l’ensemble à la Bétadine. Le chirurgien réinstalle son écarteur, et me demande de refixer un point rouge (tout petit).
Puis il relève, manuellement, la couche superficielle de l’œil préalablement découpé : On voit vaguement passer un truc sur l’œil.
Une fois ce ‘capot’ relevé, on voit carrément flou (le point rouge de tout à l’heure occupe presque toute ma vision !).
Puis le chirurgien me demande de fixer ce point rouge (pas facile, il est tellement gros), et c’est parti pour le lazer : Son bruit m’a surpris ! Ca fait des petits ‘tac tac’ et j’ai donc sursauté. Puis pendant quelques secondes je me suis concentré à fixer ce point rouge, comme il était tellement gros, j’ai dû bouger, mais le lazer suit le mouvement de l’œil. Il y avait ensuite une légère odeur de grillé.
Puis le chirurgien remet le capot en place.. Là, c’est délicat, car il faut bien remettre ce capot correctement centré, sans faire de plis. C’est là que vous vous félicitez d’avoir choisi un bon chirurgien (vous voyez un truc qui passe sur l’œil pour le lisser).
Cette partie de l’opération, comme l’autre, ne fait pas mal, et je me sentais beaucoup plus tranquille qu’à la première.
Je me suis donc relevé (je voyais plus flou qu’avant l’opération), puis on m’a donné une paire d’énormes lunettes en plastique fumée(pour protéger l’œil de tout contact physique).
On m’a servi à boire et des gâteaux, et je suis resté assis environ 10 minutes sur un fauteuil.
Puis je me suis relevé, et j’ai été remplir mes chèques (et oui… 10 minutes après l’opération on peut remplir un chèque, en se concentrant un minimum). On me donne pleins de papiers (certificat de l’opération, etc…) et un sac plastique contenant des coques transparentes à mettre sur les yeux les 3 prochaines nuits (pour éviter de se frotter les yeux par réflexe).
19h15 : Je sort de la clinique avec de superbes lunettes de soudeur sur les yeux.
Là je n’étais pas accompagné : pas très sérieux de ma part. Je connaissais Paris, et j’arrivais donc à me repérer dans le métro malgré une vision encore très floue (assis dans la rame je pouvais lire le nom de la station écrit en gros sur le mur).
Mais je conseille quand même fortement de se faire accompagné pour rentrer chez vous !
Je suis passé à la pharmacie prendre les gouttes (j’ai eu du mal à faire la différence entre les pièces de 1,2 et 5 cents).
20h : L’anesthésie n’est plus efficace, je commence à sentir mes yeux piquer (même sensation que lorsque l’on est très fatigué). Je commence à avoir des larmes qui coulent et je me sens mieux les yeux fermés que ouverts.
21h : Comme je passe plus de temps les yeux fermés que ouverts, je vais me coucher (en mettant les coquilles de nuit)
Le lendemain, 8h : J’ouvre les yeux en me réveillant… miracle ! Je vois nickel, j’enlève donc les coquilles pour apprécier pleinement la différence… Le résultat est impressionnant !
Mes yeux ne me gênent presque pas : J’ai l’impression d’avoir un tout petit grain de sable dans l’œil droit, mais cette impression est tellement minime que ça ne donne même pas l’envie de se frotter les yeux (Cette impression disparaissait le lendemain).
Je repasse à la clinique à 13h30 : Le chirurgien vérifie que le capot est bien posé.
Il remarque une tache de sang sur l’œil gauche : Les écarteurs peuvent provoquer ce genre de tâches.
Puis il me demande de regarder les tables d’opticien (les deux yeux ouverts) : j’ai 12/10ème !
Évolutions dans le temps:
Une semaine après: J'ai remarqué, que lorsque que je regarde un objet clair sur un fond sombre, celui-ci est entouré d'un halo. Cette sensation peux-être assez gênante pour conduire la nuit;
Trois semaines après: J'ai l'impression que le halo diminue légèrement. La tâche de sang sur l’œil gauche ne se voit presque plus;
6 mois après: Plus de halo;
7 ans après: Toujours pas de lunette, mais en testant mes œils un par un, je pense qu'un œil est un peu plus faible que l'autre.
16 ans après: Une grosse douleur est apparue d'un coup dans l'œil gauche (sensation d'acide dans l'œil) qui me conduit aux urgences, conclusion: Ectasie de la cornée et perte d'acuité visuelle (qui passe a environ 5/10ème).